La situation des entreprises avant 2020, leur réaction face à la crise sanitaire et leurs capacités de rebond très différentes conduisent à un état des lieux très contrasté : 1 entreprise sur 5 estime avoir traversé la crise sanitaire, mais plus du quart (27%) n’arrive pas à se relever. Une majorité d’entreprises constate une baisse des commandes et des chantiers alors que plus du tiers font face à des problèmes importants d’approvisionnement en matériaux.
Au-delà du volume d’activité, le défi majeur de la plupart des entreprises pour ces prochaines années est bien celui de la compétitivité et de la rentabilité : 40% des entreprises ont vu leur bénéfice se réduire en 2020.
Les difficultés logistiques, l’augmentation des prix des matières premières, le raccourcissement des délais de production exigé par les clients et les problématiques de recrutement mettent à l’épreuve l’organisation du travail et les modes de production des entreprises. Dans ces conditions, l’accès aux financements est indispensable pour soutenir l’effort d’innovation et d’investissement des entreprises, pour moderniser leurs outils et optimiser leur processus de fabrication, y compris pour les petites entreprises.
Mais les raisons d’espérer sont réelles, puisque les entreprises, dans leur majorité, ont fait preuve d’une belle capacité de résilience, voire d’inventivité en trouvant dans la crise, des jalons de développement. La volonté affichée par certaines d’entre elles d’investir, de se projeter à l’export, de valoriser leurs pratiques durables et vertueuses et de recruter nous pousse à redoubler d’efforts pour leur permettre d’ouvrir la voie à l’ensemble des professionnels des métiers d’art et du patrimoine vivant, afin que ces derniers s’épanouissent dans la pleine mesure de leurs talents.
Luc Lesénécal, président de l'INMA