Le marbreur sur papier dépose des gouttes de peinture dans une cuve remplie d’eau épaissie par une gomme hydrosoluble. La façon de déposer les gouttes puis de les travailler permet d’obtenir différentes familles traditionnelles de motifs. Une fois le motif créé, le marbreur plonge le papier dans le bain afin d’y imprimer les couleurs.
Emploi et débouchés
Les papiers marbrés à la main sont devenus rares et leur clientèle est plus restreinte, du fait de leur prix élevé à la feuille. La marbrure sur papier s’est mécanisée à la fin du XIXe siècle. Dans le procédé Putois, inventé en 1900, une machine imite les mouvements variés de la main du marbreur. Ces papiers mécaniques complètent la gamme des papiers marbrés sur le marché, approvisionnant une consommation courante. Ils sont surtout destinés à une clientèle de débutants dans les arts graphiques ou au budget restreint.
Le débouché principal pour la marbrure à la main reste la reliure artisanale, mais certains marbreurs diversifient aussi leur offre en proposant de petits objets recouverts de papier marbré : boîtes, accessoires d’écriture, abat-jour… Beaucoup d’ateliers de reliure produisent eux-mêmes leur propre papier marbré en fonction des besoins, ce qui permet d’adapter la marbrure au reste de la reliure et au contenu du livre. Les marbreurs contemporains continuent à créer de nouveaux motifs en variant les textures et les procédés. Certains d’entre eux savent également reproduire des styles de marbrés anciens, qui servent alors pour la restauration de reliures. En raison du caractère restreint du marché, la plupart des marbreurs exercent la marbrure parmi d’autres activités traditionnellement peu éloignées : ils sont aussi relieurs, artistes, dominotiers, décorateurs, etc. On recense cependant encore moins d’une dizaine de marbreurs professionnels spécialisés dont l’activité est entièrement dédiée à la marbrure.
Devenir marbreur sur papier
Des stages d’initiation à l’art du papier marbré sont proposés par les professionnels eux-mêmes.