Le graveur et imprimeur en gaufrage réalise une gravure en creux et inversée sur laquelle il presse le papier afin d’y imprimer la forme en relief. Suivant sa complexité, la gravure peut être réalisée à l’aide de machines ou à la main.
Emploi et débouchés
Les graveurs-imprimeurs travaillent généralement dans de petits ateliers allant de 1 ou 2 employés à quelques dizaines de salariés. Afin de s’assurer des commandes en continu, ils ne sont pas spécialisés uniquement en gaufrage, mais réalisent tout un ensemble d’opérations de finition et d’ennoblissement du papier : dorure, impression à chaud, timbrage, taille-douce, thermo-relief, découpe à la forme, couleur sur tranche, gaufrage.
Certaines entreprises, qu’on appelle « formistes », sont spécifiquement dédiées à la fabrication des plaques et cylindres graves permettant de réaliser des gaufrages.
Outre les particuliers, les clients des graveurs-imprimeurs en gaufrage sont avant tout les grandes maisons de l’industrie du luxe, mais aussi les institutions de la République, les ambassades, ainsi que certaines entreprises privées (cabinets d’avocats ou de stratégie, etc).
Dans un contexte général de baisse d’activité et de recul du chiffre d’affaire de la filière graphique, en partie due au développement de nouveaux supports numériques, le travail des graveurs-imprimeurs restent une activité de niche principalement tournée vers une clientèle aisée prête à dépenser de l’argent pour faire appel à leur maîtrise des techniques traditionnelles de la finition et de l’ennoblissement du papier.
Les industries graphiques regroupent trois grands secteurs : les activités de prépresse (qui précèdent l’impression d’un document : préparation de la forme imprimante, mise en page de texte/image, imposition, flashage, photogravure), l’imprimerie de labeur (qui traite les travaux d’impression de textes ou d’images, en excluant la presse quotidienne : emballage, livres, catalogues, affiches, presse magazine) et la finition-façonnage-reliure.
Les imprimeurs-graveurs en gaufrage relèvent de cette troisième catégorie.
L’imprimerie de labeur reste de loin la principale composante de l’industrie graphique, puisqu’elle représente 80% des emplois du secteur et l’essentiel du chiffre d’affaires total (près de 7 milliards d’euros). Cette prédominance s’explique notamment par le fait que les imprimeries de labeur ont la possibilité d’intégrer les activités de prépresse en amont et les activités de finition en aval.
Avec une large majorité de très petites entreprises (les ¾ des établissements comptent moins de 11 salariés), malgré les regroupements d’entreprises qui s’organisent depuis plusieurs années, la branche de l’imprimerie de labeur compte 2 945 établissements (en baisse de 3.3 %) et 37 984 salariés (en baisse de 4.1 %) en 2018.(source : Groupement des métiers de l’imprimerie - GMI)
Devenir graveur et imprimeur en gaufrage
Formation initiale
Il n’existe pas de formation spécifique pour le gaufrage. Une formation à la gravure d’impression peut permettre d’acquérir les bases nécessaires à l’exercice du métier (Cf fiche métier Graveur).