Le potier d’étain maîtrise toutes les techniques liées à la fabrication d’une pièce : la fonderie, qui permet de réaliser la pièce à partir d’un moule ; le tournage pour ôter de l’épaisseur et éliminer les défauts ; le planage qui termine la mise en forme ; le polissage pour obtenir un aspect lisse et brillant.
Emploi et débouchés
De nombreux objets sont fabriqués en étain depuis l’âge de bronze mais l’appellation de potier d’étain n’apparait qu’au XIVe siècle. A cette époque, elle est encore étroitement liée au métier d’orfèvre. La poterie d’étain connaît sa plus grande période d’essor sous Louis XIV, après les édits de 1689 et 1709 qui imposèrent à tous les sujets de remettre au roi leur vaisselle d’or et d’argent afin qu’elle soit fondue afin de remplir les caisses du royaume.
La poterie d’étain est ensuite reléguée en cuisine par la porcelaine et la faïence. Au XXe siècle, on trouve encore des pièces destinées aux arts de la table. A partir de 1950, les poteries d’étain deviennent principalement des objets décoratifs.
Il reste aujourd’hui une dizaine d’atelier de potiers d’étain répartis dans différentes régions de France. Chaque pièce porte le poinçon d’un artisan ainsi que l’appellation « étain » si la pièce est destinée à un usage alimentaire. Cette marque de fabrique permet de définir la date et la provenance de l’objet.
Devenir potier d'étain
Formation initiale
Il n'existe pas de formation initiale spécifique à la poterie d'étain. Il est nécessaire de suivre une formation en orfèvrerie avant de se spécialiser.
Formation professionnelle continue
Il est possible que quelques artisans ouvrent leurs ateliers pour transmettre leur savoir-faire.