Le taxidermiste monte la peau tannée d’un animal sur un moule sur lequel est vissé le scalpe, les cornes ou les bois. Le sculpteur animalier taxidermiste conserve le crâne véritable du sujet et sculpte en mousse polyuréthane le corps de l’animal qu’il recouvre de la peau tannée.
Emploi et débouchés
Les taxidermistes exercent en tant qu’artisan ou salarié, en entreprise individuelle ou sociétaire de moins de 10 salariés. Certains peuvent être intégrés à des muséums d’histoire naturelle mais les places sont rares. Ces derniers partagent leur temps de travail entre des réalisations muséographiques, scientifiques et des restaurations. En 2007, le Syndicat des naturalistes taxidermistes de France (SNTF) dénombre environ 300 taxidermistes inscrits au registre des métiers avec une moyenne de chiffre d’affaires de 15 000 € annuel. Parmi ces professionnels, environ 80 exerceraient leur activité à plein temps, la majorité des taxidermistes partageant leur temps de travail avec une autre activité.
La clientèle des taxidermistes peut être relativement variée : chasseurs souhaitant naturaliser leurs trophées provenant de petite ou grande chasse en Europe ou de safaris dans les pays tropicaux, particuliers souhaitant naturaliser leurs animaux domestiques mais aussi artistes contemporains ou décorateurs pour le cinéma, le théâtre ou la mode. Les taxidermistes peuvent également être amenés à travailler pour des institutions (écoles, muséums d’histoire naturelle, parcs zoologiques). Si les chasseurs constituent encore l’essentiel de la clientèle, la baisse continue de leur nombre et le vieillissement de cette catégorie de population inquiètent les professionnels.
D’après le Syndicat national des taxidermistes de France, seulement 10% des espèces animales sont actuellement libres à la naturalisation, toutes les autres doivent faire l’objet d’une demande au Ministère de l’environnement. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, dite Convention de Washington ou CITES, protège également environ 3500 espèces animales dont l’importation est soit totalement interdite soit soumise à autorisation.
Devenir taxidermiste
Formation initiale
Niveau 3
- CAP taxidermiste, 2 ans.
Il n’existe pas actuellement de CFA proposant le CAP taxidermiste. L’apprenti s’inscrit dans un CFA de son département pour suivre les cours d’enseignement général et reçoit l’enseignement pratique auprès d’un taxidermiste qui aura accepté de devenir son maître d’apprentissage. À l’issue de l’apprentissage, le diplôme est validé au Muséum d’histoire naturelle – Jardin des sciences de la ville de Dijon, en collaboration avec le syndicat national des taxidermistes de France (SNTF) et l’Éducation nationale.
Formation professionnelle continue
Le syndicat national des taxidermistes de France (SNTF) propose des stages de perfectionnement à destination de ses adhérents.