Le fourreur utilise les peaux tannées au naturel, teintes ou rasées. Pour créer, transformer ou réparer des pièces uniques, il associe des techniques de couture mais aussi des procédés propres à la fourrure tels que l’allonge, grâce à laquelle, de courte et large, la peau devient longue et fine.
Emploi et débouchés
Le fourreur travaille essentiellement pour l'habillement (de la petite garniture, gants, semelles, intérieurs de vêtements, pelisses réversibles, manteaux aux collections de prêt-à-porter ou de haute couture) mais également pour l'ameublement (tapis, tenture murale, coussins, couvertures, jetés, descentes de lit…). La création, l’innovation et la confection de pièces souvent uniques sont des moteurs de son activité.
En France, 85 % des peaux proviennent d’élevages (en grande partie européens ou nord-américains) et 15 % d'espèces sauvages dont la capture est autorisée et soutenue par les Etats ou régions, en Amérique du Nord et en Russie. 90% de la fourrure dans le monde provient du vison, puis viennent : renard, finn raccoon, chinchilla, lapin, zibeline. La très grande majorité des peaux "brutes", séchées, est vendue par des maisons de vente aux enchères (scandinaves ou nord-américaines principalement) qui alimentent le marché mondial.
Les entreprises sont souvent de petites structures composées de deux ou trois personnes. Le nombre d’artisans fourreurs diminue : d’un peu plus de 500 en 1985, on en compte environ une centaine en 2018 d’après la Fédération française des métiers de la fourrure. La moitié des effectifs est regroupée en Ile-de-France. Après avoir acquis une certaine expérience, un artisan façonnier peut quitter son atelier et ouvrir une boutique : travail à façon, réparations ou créations, vente de prêt-à-porter…
L’export notamment grâce à des fourreurs présents dans le monde entier et par les marques de luxe, représentait près de 75 millions d’euros en 2015 sur un chiffre d’affaire global de plus de 300 millions d’euros. Depuis les années 2000, le chiffre d’affaire mondial de la fourrure a connu une forte augmentation générale, notamment du fait de la demande asiatique et des pays émergents. Ceux que l’on appelle les confectionneurs ont considérablement accru leur activité : ils sont devenus diffuseurs de leur propre marque et de collections de créateurs. Ils vendent leurs productions à des fourreurs détaillants, à des artisans fourreurs, à des magasins de prêt-à-porter textile et à des grands magasins. La majorité de la production est faite en France ou en Europe (en Grèce, Italie) et parfois en Asie, où les grossistes locaux achètent une grande partie des peaux européennes.
Certains facteurs sont préjudiciables à cette profession : les hivers sans froid et les associations anti-fourrure. Mais les codes vestimentaires changeant, la fourrure n’est plus perçue comme un accessoire de standing réservé aux femmes âgées. L’image portée par la mode et particulièrement la haute couture permet de donner à ces métiers un regain d’intérêt et profite à l’activité. Du fait de son histoire et de ses savoir-faire, la fourrure demeure un élément important du luxe français et de la mode de haute qualité.
Devenir fourreur
Formation initiale
Niveau 3
- CAP fourrure, 2 ans.
- CAP vêtements de peau, 2 ans.
Niveau 4
- Bac Pro métiers de la mode – vêtement, 3 ans.
- FCIL Toilisme modélisme.
Formation professionnelle continue
Diverses formations peuvent être préparées dans le cadre de la formation professionnelle continue. D'une durée variable, elles permettent de suivre une initiation ou un perfectionnement dans le domaine de la fourrure.