Le maçon du patrimoine bâti maîtrise les techniques traditionnelles de revêtement extérieur et intérieur – mortier de chaux, pisé, bauge, torchis, enduits décoratifs ou maçonneries de pierre – mises en œuvre dans les secteurs sauvegardés ou la restauration. Il redonne aux murs, arcs ou linteaux leur aspect d’origine.
Emploi et débouchés
Selon la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), l’activité maçonnerie – carrelage représente 25% des entreprises de moins de 20 salariés du bâtiment, soit 93 651 entreprises et 207 750 salariés en 2012. Elle totalise 30% du chiffre d’affaires du secteur.
Dans les années à venir, un grand nombre d’entreprises seront amenées à cesser leur activité à cause de nombreux départs à la retraite et du manque de repreneurs potentiels. Le métier est également menacé par la clientèle du neuf qui cherche avant tout un entrepreneur capable d’intervenir sur la totalité du chantier. De ce fait, certains maçons préfèrent se tourner vers les métiers de la restauration ou se spécialiser dans des techniques de constructions traditionnelles comme la pierre sèche.
Les avancées technologiques ont considérablement amélioré les conditions de travail des maçons même s’ils restent dépendants des conditions météorologiques. La plupart des chantiers se déroulent à l’extérieur. Les maçons se doivent d’être mobiles pour pouvoir intervenir dans une aire géographique vaste.
Le maçon peut travailler au sein d’une entreprise de construction sous la conduite d’un chef de chantier. Il peut aussi être un artisan indépendant s’il possède des qualités de comptable et de gestionnaire. Les maçons spécialisés dans la restauration travaillent pour des particuliers ou pour l’Etat sur des monuments qui peuvent être classés au titre des Monuments historiques ou inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Face à la concurrence des industriels du bâtiment, de nombreux maçons multiplient les savoir-faire afin d’offrir une offre plus grande à une clientèle plus exigeante. Par exemple, il est fréquent qu’un maçon exerce également le métier de tailleur de pierre.
Devenir Maçon du patrimoine bâti
Formation initiale
Niveau 3
- CAP maçon, 2 ans.
- CAP constructeur en béton armé du bâtiment, 2 ans.
- CAP marbrier du bâtiment et de la décoration, 2 ans.
Niveau 4
- BP maçon, 2 ans.
- BP métiers de la pierre, 2 ans.
- Bac pro interventions sur le patrimoine bâti, option maçonnerie, 3 ans.
- Bac pro technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre, 3 ans.
Niveau III
- BTS Bâtiment, 2 ans.
Formation professionnelle continue
Certains diplômes peuvent être préparés dans le cadre de la formation professionnelle continue. Parallèlement, des organismes proposent des formations courtes d’initiation ou de perfectionnement mais également des formations longues dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Il existe aussi des titres professionnels, proposés par des AFPA et certains CFA :
Niveau 3
- Titre professionnel Maçon
- Titre professionnel Maçon du bâtiment ancien