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Les artisans d’art horlogers se mobilisent pour reconstruire Notre-Dame : Olivier Chandez, horloger de Notre-Dame, Jean-Baptiste Viot, horloger et Bruno Cabanis, créent début juin une association visant à faire revivre l’horloge détruite dans l’incendie, et à sensibiliser le grand public grâce à des actions de médiation.
Le vendredi 7 juin à 18 heures, au 5 avenue Daumesnil à Paris, les artisans d’art horlogers se retrouveront pour une réunion publique au sujet de la reconstruction de l’horloge de Notre-Dame.
Après une présentation de l’horloge d’édifice dont l’imposant mouvement se trouvait dans la « forêt » de Notre-Dame, juste en dessous de la flèche, sera présenté un compte rendu des résultats des premières recherches entreprises par le collectif d’horlogers et amateurs qui s’est créé au lendemain de la catastrophe.
La réunion représentera aussi le point de départ de la création d’une association ayant pour objet le rétablissement de l’horloge de Notre-Dame. L’Institut National des Métiers d’Art soutient son initiative.
Cette association sera chargée de :
- Collecter un maximum d’informations sur l’horloge Collin, successeur de Wagner, détruite par l’incendie ;
- Rechercher des morceaux de l’horloge, les rassembler afin de les étudier et de les exposer au public ;
- Reconstruire numériquement l’horloge détruite dans l’incendie à partir de la documentation collectée et des relevés pris sur les pièces d’origine retrouvées ;
- Réfléchir sur deux options : une reconstruction à l’identique ou une réalisation d’un mouvement mécanique d’une nouvelle conception. Dans les deux cas, l’objectif est de concevoir une horloge capable de fonctionner pendant plusieurs siècles, à l’image de l’horloge détruite en avril, qui fonctionnait sans interruption depuis 1867 ;
- Sensibiliser le public et les responsables de la reconstruction du monument afin de réintégrer l’horloge dans les combles reconstitués et de prévoir la réimplantation des cadrans ;
- Mobiliser les fonds nécessaires pour mener à bien ce projet ;
- Superviser la construction de la nouvelle horloge en assurant la coordination entre les concepteurs, les artisans et entreprises spécialisés qui seront chargés de la fabrication des pièces.
La restauration de Notre-Dame peut aussi représenter l’occasion de retrouver des techniques disparues, un beau défi pour les métiers d’arts nécessaires à la construction d’une horloge d’édifice : horlogers, monteurs en bronze, fondeurs, ciseleurs, graveurs, doreurs, ébénistes, émailleurs et bien d’autres.
Informations pratiques
Le vendredi 7 juin à 18h
5 avenue Daumesnil, 75 012 Paris
La réunion est organisée par : Jean-Baptiste Viot, horloger ; Bruno Cabanis, auteur de « Horlogerie Française : Les artisans du temps » éditions Eyrolles ; Olivier Chandez, horloger de la société Michel-Henry Lepaute, qui était en charge de l'entretien de l'horloge de Notre-Dame et Florian Chosson, directeur de Montres Routine qui met à disposition les locaux du 5 avenue Daumesnil.
